Bonne et heureuse année chères amies, chers amis, fidèles clients et clientes de la Galerie-Atelier le Pont des Images et à vous mes proches de tout sexes.. Epuisante cette écriture inclusive.
Je vous adresse mes voeux les plus chaleureux, les plus passionnés et artistiques mais aussi les plus vaccinaux, pensons aux expressions "mes salutations les plus vaccinales", "vaccinalement votre" qui remplaceront sans aucun doute prochainement nos formules de politesse poussiéreuses . Espérons que ce foutu chantier finisse par nous laisser un peu respirer et reprendre une vie proche de la normale : imaginer des voyages, programmer de belles expos avec, à la clé, de vrais vernissages plein de monde et d'acheteurs. La vraie vie quoi.
Donc une année qui débute en photographie à la Galerie le Pont des Images sous le signe de la "surjectivité", terme cher à notre photographe invité Jean-Michel POUZET et qui rend fortement dépressif le correcteur de texte automatique.
Mais commençons par le commencement. J'ai eu l'occasion de rencontrer Jean-Michel lors de plusieurs salons d'art organisés en Bretagne et son travail a immédiatement été une source d'interrogation et surtout de curiosité.
Ce photographe-plasticien de la région des Sables d'Olonne à été dans les années 70, l'initiateur à Nantes, du groupe Talasa qui supportait une forme de photographie dite sociale, dans les traces relatives des grands photographes humanistes, ceux qui mettent l'être humain au coeur de leur oeuvre : Robert Doisneau, Willy Ronis, Edouard Bouba et auparavant André Kertesz etc.
Les influences cheminant rarement seules, surtout en matière d'images, la couleur s'impose également dans la démarche photographique de Jean Michel Pouzet et les saturations colorées de Ernst Haas ou de William Eggleston s'ajoutent à son l'inconscient créatif, il serait difficile de le nier en admirant ses images.
Cette série "Surjectives", ni objectives ni subjectives de 10 compositions aux titres mystérieux, s'accompagne à chaque fois d'un texte qui ne vous donnera cependant aucune explication sur le sujet photographié, une énigme de plus donc, mais qui propose une belle et complémentaire facette littéraire à ces visions surréalistes.
En opposition à la pensée de Rolland Barthes qui assurait ou suggérait que le rôle de la photographie était de témoigner - Ça a été - et de se cantonner dans un genre purement documentaire, Jean-Michel Pouzet reprend à son compte l'idée de Serge Tisseron selon laquelle, à contrario, la démarche de la photographie est davantage prompte à révéler les circonvolutions intrigantes de l'inconscient des artistes et en l'occurence du photographe.
Le texte qui accompagne ces séries constitue donc la signature narrative de l'artiste pour son oeuvre, l'ensemble devenant alors un tout puissant vecteur, coloré et narratif.
Tout comme une toile abstraite peut vous entrainer, pour peu que vous soyez réceptifs, dans des déambulations imaginaires, les photographies de Jean Michel Pouzet sont à chaque fois le point de départ d'une étonnante aventure visuelle qui vous confortera très certainement dans l'idée que les choses que l'on peut observer sont bien fréquemment à des années lumières de ce qu'elles paraissent être.
Jean-Michel POUZET a été récompensé pour son travail lors de très nombreuses expositions nationales et internationales et a déposé quelques unes de ses oeuvres à la Galerie Le Pont des Images jusqu'à début février.
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